autour de Fabienne Clin
CHEVAL DE MANÈGE
D’après une aquarelle de Fabienne CLIN
Chaque été, lorsque je vois les manèges
Les odeurs de mon enfance
Surgissent sur la place.
Entre les chevaux de bois
Et la barbe à papa.
L’orgue de barbarie
Fait entendre sa musique
Et moi en descendant
J’avais le vertige.
Dans une brume légère,
Il m’en souvient ma fille,
Les chevaux tournaient
Au son d’une ritournelle
Je pensais qu’ils étaient bien appris
De tourner en rond sans plus de façon ;
Avec lenteur, avec douceur.
Au rythme de la chanson
Dans mon esprit d’enfant
Ils conversaient ensemble
Ces jolis chevaux de bois
Blancs harnachés de rouge.
Je les imaginais,
Tout au fond de mon rêve
S’échangeant des souvenirs
D’herbe tendre et d’air pur.
Ils se parlaient
De courses folles
Sur la lande
et des chemins de caracole.
Un cheval se cabrait
Sous l’œil de ses complices
Dans une lumière magique
Qui lui donnait vie
Il descendait du manège
Galopant vers la liberté
Lui l’élu, le rebelle
Il illuminait mon rêve.
Texte collectif issu du lundi 15 novembre à l’Équitable de Douai