autour du tableau de Martine Humbert
La maison oubliée
D’après le tableau de Martine Humbert
Maison aperçue au détour d’un chemin.
Maison un peu perdue derrière arbres et jasmin.
Elle a un air triste les soirs d’hiver
Quand esseulée elle écoute le hibou
Qui fait peur aux passants.
La porte est ouverte aux vents et à la pluie.
Les vieux carrelages disjoints résonnent de tous les bruits
du furtif passage de quelque animal nocturne
aux envolées pressées de la chauve souris.
Les fenêtres tentent une protection futile.
Les reflets de sa mare n’attirent plus les pêcheurs.
Les broussailles ont envahi les parterres,
les roses trémières ont laissé leurs tiges grises et fanées
se répandre sur le sol.
Dès que le printemps approche,
L’appel de son vieux toit
réveille les couvées d’hirondelles .
La cascade glousse et attire les canards de passage.
La vie se réveille sous les rayons de soleil.
Et même le vieux rosier planté par mon grand-père
reverdit et promet des bouquets odorants pour tout l’été
texte collectif fiat à l’Équitable le 4 avril 2011