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CENACLE DE DOUAYEUL
27 juin 2010

TEXTES ÉCRITS À L'ÉQUITABLE -- SOIRÉES 2009-2010

D’après « le feu » de Judith DEBRUYN

Le dragon l’a emportée

Loin, si loin.

Elle s’est lovée en lui,

Douce Ève

Au corps abandonné,

Lisse, épuré,

Purifiée par le feu.

Elle est d’air et d’eau

Et ne craint pas

Le feu qu’elle apprivoise

Et qui l’emporte

Dans la forêt intemporelle.

Pour elle, il adoucit

Son corps rugueux

Il couche ses écailles

Pour ne pas blesser

Sa « gracieuse » qui l’a séduit

Et apaisé de ses colères

De ciel d’orage

Ils célèbreront

La fusion de leurs âmes

Dans cet autre temps

D’amour et de mystère.

Texte créé avec les participants aux lundis de l’Équitable le 7 juin 20

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newzad

La ville imaginaire d’après l’œuvre de

Newzad Menaf

Elle rêve, elle rêve,

Son corps alourdi de fatigue

Les travaux de la journée l’ont ravagée

Et dans la nuit soudain fluide

Elle rêve, elle rêve

D’un endroit magique, fleurit

Où les minarets auraient des rosaces de cathédrales

Où le petit chaperon serait vert ou bleu

Où les hommes perchés s’envoleraient à l’aube

Elle rêve, elle rêve

De pensées voyageant d’esprit en esprit

De mains agiles caressant la lune

De fleurs légères poussant da&ns les airs

D’une ville flottant dans une lumière ocre

Elle rêve, elle rêve

De graines semées par des mains divines

D’où germeraient des villes et des campagnes

Des rivières et des rues

Dans un espace d’infinie dimension

Paisiblement entre deux soleils

mai 2010

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D’après « les yeux d’Elsa » de David Leclerc

Qui es-tu belle étrangère ?

Ta longue chevelure   

Cache tes larmes qui brillent encore

Au bord de tes cils.

As-tu fuit ton pays du désert ?

As-tu fuit une famille, un mari, un père ?

Toi seule sais de quoi est faite ta nostalgie

Toi seule sais la peur qui empêche de penser

Tu sais que la folie s’éteint entre deux mondes

Là où les souvenirs se reposent

Après une attente interminable

Mais un jour, tu te tourneras à nouveau

Vers la lumière

Et le rêve habite déjà ton regard.

Texte collectif fait le lundi 1er mars

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livre_jacques_Lef_vre

Culture malmenée

D’après le tableau « le livre » de Jacques Lefèvre

Livre est de papier froissé,

Quelquefois déchiré

C’est la faute des mots

Si le livre est placardé

Crucifié, victime de l’autodafé

C’est la faute des mots

Si le temps s’échappe de l’histoire

Si la connaissance descend et se répand

C’est la faute des mots

Si le squelette démembré d’une histoire

Répand la sève nourricière de la page

C’est la faute des mots

Si l’émotion jaillit et tombe dans la coupe du temps

Si l’imaginaire déborde des paroles qui s’envolent

C’est la faute des mots

Si le monde refuse la connaissance

Si le livre pleure

Et que les mots passent

Décembre 2009

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